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mardi 12 août 2014

Mille jours en Toscane de Marlena de Blasi

L'histoire : « Mille jours en Toscane » est la suite du livre « Mille jours à Venise » dans lequel Marlena, chef de cuisine, journaliste et écrivain, racontait comment elle avait tout plaqué pour rejoindre Fernando, qu'elle a épousé à Venise.
Dans ce nouvel opus, Fernando a quitté son travail à la banque, se sentant prisonnier d'un système qu'il ne reconnaît plus. Lui et Marlena décident donc de vendre leur appartement pour louer une petite maison de caractère située dans un tout petit (mais merveilleux) village toscan, San Casciano
Malgré une petite appréhension au départ, Marlena et son mari coulent des jours paisibles et heureux en Toscane où ils mènent une vie faite de plaisirs très simples : on mange, on boit, on part à la cueillette aux champignons, on s'entraide entre voisins.. en somme, on vit..

Ce que j'en pense : je souhaitais tout d'abord remercier Babelio et les éditions Folio pour m'avoir offert ce livre dans le cadre de l'opération masse critique. En effet, dès que j'ai vu le mot « Toscane », j'ai immédiatement tenté ma chance.. et j'ai gagné !
S'il y a bien une chose que l'on peut retenir de ce livre c'est : vivons heureux, vivons simplement !
Dans « Mille jours en Toscane », Marlena de Blasi décrit son quotidien dans le village de San Casciano, où elle vient de s'installer avec son mari Fernando afin de recommencer une nouvelle vie. Elle y raconte également les différentes rencontres qu'elle y fait.
Ses journées sont sans grands rebondissements certes, mais ponctuées de petits bonheurs simples, qui suffisent à la rendre heureuse.
Elle nous fait part également de ses sentiments, ses peurs en arrivant dans un nouvel endroit, ses doutes quant au projet qu'elle a développé avec son mari et sa sincère sympathie pour les habitants du village..



Mais surtout, Marlena fait découvrir à son lecteur les spécialités culinaires locales (rappelons qu'à l'origine, elle est chef) et.. nous en donne la recette ! Et ça, c'est vraiment appréciable !
En effet, lorsqu'on lit ses impressions sur la cuisine toscane et les saveurs qui s'en dégagent, on a carrément l'eau à la bouche et qu'une envie : découvrir ces plats à notre tour ! Et je vous le dis chers lecteurs.. ce livre donne faim !!! Aussi, le fait d'inclure les recettes directement dans le livre rend le rêve gustatif toscan beaucoup plus accessible.
Le goût n'est pas le seul sens mis en exergue par le roman. On sent un réel amour et un profond attachement de l'auteur dans la description de son environnement et de la population locale ; à tel point que lorsque je lis Marlena de Blasi, j'ai l'impression d'être à mon tour sur place, en Toscane. Il me suffit juste de fermer les yeux et d'imaginer les collines verdoyantes à perte de vue, les rangées d'oliviers, ou de déguster un vin italien tout en sentant les bonnes odeurs qui se dégagent des cuisines des « nonna » italiennes.
J'ai eu la chance de visiter le village dont il est question dans le roman : San Casciano. Et je peux vous dire que les descriptions y sont fidèles, que les toscans sont réellement attachants et que la cuisine locale y est divine. Je ne peux donc que partager l'enthousiasme de l'auteur pour cette région dont je suis moi aussi tombée amoureuse (oui, bon d'accord, à cause d'un homme aussi).
Pour finir, je dirais que le roman de Marlena de Blasi n'est peut être pas le roman du siècle avec suspens extraordinaire mais il a mérite d'être apaisant et nous fait voir la vie autrement et simplement. Le bonheur est à notre porte, il suffit de regarder autour de soi pour en cueillir les fruits.

Et pour finir, une petite citation : « Je commencerai par dire que c'est difficile de parler de ce que les Toscans boivent sans mentionner d'abord ce qu'ils mangent. Disons que la journée d'un Toscan se déroule de la manière suivante : quand il se lève, il prend un caffè ristretto con grappa, un petit café très serré sur lequel il fait le signe de la croix avec un jet de grappa, ce qui remplace la prière du matin. Du laid chaud, du pain ou un cornet à la confiture, voilà de quoi rompre le jeûne de la nuit. Vers neuf heures, au bout de trois heures de travail dans les champs, il boit un verre de vin rouge pour se donner du cœur à l'ouvrage, qu'il accompagne d'un sandwich à la mortadelle. Ensuite, un espresso. Vers midi, un apéritif léger, genre Campiri soda ou prosecco. A une heure, il s'attable avec un litre de rouge à portée de main et prend un bon déjeuner, le repas le plus long de la journée, mais pas forcément très lourd : des crostini, pour commencer, ou du salami, ou du melon, des figues, du fenouil braisé, ou des aubergines. Après, une soupe épaisse ou des haricots à la sauge. Puis un ragoût de lapin aux olives ou du veau ou aux artichauts, pommes de terre sautées, haricots verts à l'ail ou épinards. Pour finir, une grappina, en fait un grand verre de grappa qui fera office de digestif avant la sacro-sainte sieste. »



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