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samedi 3 janvier 2015

Le roi disait que j'étais le diable de Clara Dupont-Monod



La quatrième de couv’ : Depuis le XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante : "le roi disait que j'étais diable", selon la formule de l'évêque de Tournai...

Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, au côté de Louis VII.

Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d'une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d'un amour impossible.

Des noces royales à la deuxième Croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue.

Ce que j’en pense : voilà un livre que j’ai trouvé merveilleusement bien écrit tant la plume de Clara Dupont-Monod est fine et nuancée. Les mots sont choisis avec soin et elle décrit comme personne la passion.

Mais (et il y a un « mais ») je dois avouer que je me suis profondément ennuyée..

L’auteur a choisi de nous offrir une histoire fictive de la vie de couple entre Aliénor d’Aquitaine et le roi Louis VII ou l’histoire d’un mariage forcé raté. Et pour cause, ils n’ont tout simplement rien à voir l’un avec l’autre.

Lui a un physique ingrat, est un mou du genou, il est excessivement pieux et se perd dans ses interminables réflexions. Elle est la plus belle femme euh.. fille de treize ans du royaume, elle est capricieuse, manipulatrice, colérique et préfère l’action à la réflexion. Bref, une alliance complètement improbable entre félin et un hippopotame.

A dire vrai, tous deux m’ont profondément agacés. J’ai trouvé leurs traits assez exagérés et poussés à l’extrême. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur ne les a pas rendus aimables.


L’alternance de leurs deux points de vue est intéressante car ils se répondent l’un l’autre ; cela donne du dynamisme au récit. Ce mode d'écriture est d'ailleurs assez ironique, étant donné le fait qu'ils ne communiquent pas du tout entre eux.

J’ai déploré le fait qu’il faille parfois lire entre les lignes pour arriver à suivre l’histoire qui nous est racontée. En effet, le récit est souvent perdu dans une montagne de détails qui n’apportent pas souvent grand-chose. Du coup, le lecteur est un peu perdu dans la chronologie des évènements, ce qui rend la lecture désagréable.

De plus, le livre manque profondément d’actions et de rebondissements et.. soyons francs... on s’ennuie ! 

« Le roi disait que j’étais le diable » est donc une lecture en demie teinte mais globalement décevante. Vraiment dommage..



Ma note : 3/5


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