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samedi 2 août 2014

La délicatesse de David Foenkinos



L’histoire : Nathalie tombe éperdument amoureuse de François. François tombe éperdument amoureux de Nathalie. Entre eux, c’est un coup de foudre immédiat, c’est un couple parfait, c’est du  bonheur à l’état pur, c’est un amour à en faire pâlir plus d’un. Un classique.. Mais cette belle histoire va vite être gâchée par un évènement majeur : la mort de François.
Nathalie va alors devoir faire face à une douleur inqualifiable : la perte de l’être aimé. Elle va devoir se reconstruire jour après jour, affronter le regard des autres, faire face à sa solitude, et surtout, accepter l’idée que François ne reviendra plus jamais.
Et dans le cadre de sa reconstruction, Nathalie commet un acte insensé : elle embrasse Markus, l’un de ses collègues de travail, sans raison apparente. Nathalie, jeune femme discrète au charme envoutant, qui embrasse Markus, jeune homme plutôt gauche, pas très sûr de lui et loin de ressembler à un mannequin, ça étonne tout le monde..
Nathalie, elle, ne comprend pas pourquoi elle a fait cela. Markus, quant à lui, est résolument décidé à le savoir..
Ce que j’en pense : il est très difficile de passer juste après la lecture d’un livre qui vous a touché au plus profond de votre être (« La femme au miroir »). Et pourtant, David Foenkinos réussit l’exercice avec style. Il a été pour moi une « très bonne transition ».
J’ai trouvé l’histoire et les personnages plutôt touchants et je me suis très vite attachée au personnage de Nathalie. Sa façon d’appréhender l’amour avec des cicatrices m’a beaucoup plu ; tout comme le fait de s’affirmer en tant que femme dans son travail, voire même en tant que femme libre (cf. la fin du bouquin donc je ne dévoilerai rien).
Néanmoins, j’ai eu très peur au début. En effet, l’histoire commence comme une histoire d’amour hyper classique où l’on s’ennuie, parce qu‘elle sent « le vu, le re-vu et le re-re-vu ». Je comprends donc les polémiques que « La délicatesse » a suscité chez ses lecteurs. Le sujet en lui-même reste d’ailleurs hyper classique.
Et puis, tout bascule après le surprenant baiser que donne Nathalie à Markus. Tout comme Nathalie, le lecteur est interloqué par la folie de son geste et reste suspendu à la plume de l’auteur pour en savoir plus.
Ce baiser marque le début d’une histoire singulière entre deux personnages radicalement différents. On aurait presque envie d’y croire « pour de vrai », à cette histoire. Et pourtant, dans la réalité, je connais peu de bombes sexuelles perchées sur des talons qui ont embrassé sans raison des hommes au physique plutôt ingrat.. Il fallait bien un livre pour souligner la singularité de ce geste.
J’ai également apprécié les petites notes de l’auteur entre deux chapitres qui ajoutent un ton décalé, une originalité au bouquin qui ne m’a pas dérangé outre mesure.
C’est un livre qui se lit très rapidement et pour lequel l’auteur a adopté un style tout en douceur, en finesse et en délicatesse..
A savourer avec plaisir un dimanche de pluie avec un café et une bonne pâtisserie..


Et pour finir, une petite citation : « Ils s’assirent. Il y avait cet émerveillement réel entre eux, celui du plaisir physique. Quelque chose qui était le merveilleux des contes, des instants volés à la perfection. Des minutes que l’on grave dans sa mémoire au moment même où on les vit. Des secondes qui sont notre future nostalgie. « Je me sens bien », souffla Nathalie, et Markus fut réellement heureux ».


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